Léon DEGAND
Biographie
Léon Degand est un critique d’art, né en 1907 à Gand en Belgique et décédé en 1958 à Paris.
Il démarre son activité de critique en 1926 à Bruxelles en écrivant des articles sur la littérature pour Les Nouvelles, parallèlement à la publication de poèmes. Puis, tout en continuant à consacrer des articles sur la littérature, ses domaines d’intérêt se diversifient. Léon Degand écrit sur la musique, la politique, le cinéma, le théâtre et les arts plastiques pour Le Thyrse en 1927, Bruxelles Universitaire en 1927, Soir en 1927, Sang Nouveau entre 1929 et 1932, Le Rouge et le Noir entre 1931 et 1936, Esprit du temps en 1933 et Combat entre 1938 et 1939.
Il s’installe à Paris après la Libération, mais conserve des liens avec la Belgique, notamment pour l’organisation d’expositions dans le cadre de l’A.P.I.A.W. (Association pour le progrès intellectuel et artistique de la Wallonie). Pendant cette période, il tient plusieurs chroniques artistiques, pour Les Lettres Françaises entre 1944 et 1947, pour Front National entre 1944 et 1945 et pour Mondes entre 1945 et 1946. Il est correspondant pour la chronique théâtrale du quotidien belge Le Soir entre 1944 et 1955 et collabore régulièrement à des revues littéraires et artistiques, dont Les Arts Plastiques.
De février 1948 à août 1949, il est au Brésil pour fonder et diriger le Musée d’art moderne à São Paulo (MAM), initiative de l’industriel et mécène brésilien Francisco Matarazzo-Sobrinho. L’exposition Do Figurativismo ao Abstracionismo inaugure le musée en mars 1949. À cause de problèmes liés à l’organisation, l’exposition, qui devait être un panorama international des tendances de l’abstraction, se réduit à n’être qu’une présentation de l’abstraction de l’École de Paris. Degand décide alors de se retirer du projet. De retour en France, il démarre une collaboration régulière avec la revue Art d’Aujourd’hui, dont il deviendra le rédacteur en chef. Il organise une importante rétrospective de l’artiste Alberto Magnelli en 1954 au Musée des beaux-arts de Bruxelles.
L’art abstrait est son domaine de prédilection. Il crée en 1946 le prix Kandinsky, avec Nina Kandinsky et Charles Estienne. Dans « La Querelle du chaud et du froid », titre qu’il donna à un article publié en janvier 1953 dans Art d’aujourd’hui, il défend l’art géométrique. Néanmoins, il aspire à dépasser le clivage entre abstraction et figuration qui divise le monde de l’art des années 1950. Son ouvrage Langage et signification de la peinture en figuration et en abstraction, publié en 1956, résume ses positions esthétiques.
Léon Degand est membre de la Section belge de l’AICA.