Créations

Si les Archives de la critique d’art sont d’abord un centre de ressources pour les chercheurs, les collections d’archives sont également accessibles aux artistes et aux étudiants en écoles d’art. Elles offrent à chacun un espace d’expérimentation et de création pour mener un projet individuel ou collectif.

« haunt »

Exposition de Fanny Gicquel présentée à l’issue d’une résidence créative d’un an aux Archives de la critique d’art en 2022-2023
Galerie HUA International, Berlin, 1er mars-6 avril 2024

Touchée par l’interaction entre les documents officiels, professionnels et personnels liés à la vie et à l’activité des critiques d’art français, Fanny Gicquel a travaillé en partant de la matérialité des archives et de la diversité de leur statut ambivalent. « A la surface des documents, une vie cachée et plus intime se révèle, tels que des dessins dans les marges, des taches de café sur un document », explique-t-elle. Les gravures donnent à voir des documents choisis avec la collaboration de designers, de théoriciens, d’historiens et de critiques qui ont été conviés (1). Il en ressort une « base de données » intime et fluide qui construit une narration associative et non linéaire. Ses rencontres avec les documents ont suscité une réflexion plus large sur les archives, la mémoire, les fantômes et la façon dont ils hantent l’espace ou les objets. Pour créer l’œuvre hapdomain – néologisme formé à partir du grec ancien haptikós « capable de toucher » et du mot abdomen – Fanny Gicquel a transféré ces documents issus des collections des Aca sur des plaques de cuivre grâce à un procédé de photogravure. Après avoir été utilisé en tant que matrice servant à l’impression des gravures, le cuivre a été découpé, déformé, cousu et recombiné. La sculpture suspendue qui en a résulté évoque la silhouette organique et enveloppante d’une chrysalide dans laquelle se croisent plusieurs temporalités, géographies et biographies. Une facette fugace et éthérée de la pensée et de l’intimité se révèle dans la qualité haptique du matériau. (extrait du texte de l’exposition rédigé par Jesi Khadivi)

(1) Philippe Artières, Clélia Barbut, Alexandre Campos, Laura La Cagnina, Nadia Fartas, Henri Guette, Antje Kramer-Mallordy, Laurence Le Poupon, Zoé Lecossois, Marion L’Helguen, Sylvie Mokhtari, Camille Paulhan, Emmanuelle Rossignol, Pierre Ruault.

Légende : Fanny Gicquel, A long ribbon of scenes – the diary and the seed collection, 2023, gravure faisant partie d’un ensemble de douze tiré en quatre exemplaires, sur papier Fabricano (285 g) à l’encre noire, 74 x 56 cm

« Sur écoute »

Dispositif sonore produit et réalisé par le Collectif Micro-sillons dans le cadre du Congrès European Network for Avant-Garde and Modernism Studies (EAM), Université Rennes 2, 3 juin 2016.

Morceaux choisis sur le thème de l’enquête à partir de documents sonores extraits des fonds d’archives de Georges Boudaille, François Pluchart, Pierre Restany et Alain Macaire.

« L’autre colloque »

Présenté dans le cadre de Art Monaco (extension d’ArtGenève), Grimaldi Forum, 29 et 30 avril 2016

Un dispositif scénographique et performatif donnera à entendre et à vivre des réflexions sur l’art, sur la figure de l’artiste, sur ses relations au critique, au curateur, au galeriste, à travers des extraits de manuscrits, lettres, tracts. Projet proposé par des étudiants de quatrième année et des post diplômes du Pavillon Bosio, Art & Scénographie, École Supérieure d’Arts Plastiques de la Ville de Monaco, coordonné par Renaud Layrac et Mathilde Roman.

« faire parler les livres »

Performance de Camille Bondon
Traces, signes et inserts forment les indices du passage de lecteurs dans les ouvrages et dossiers consultés extraits des collections conservées aux Archives de la critique d’art (fonds Marc Devade, Alain Jouffroy, Pierre Restany et Stephen Wright).

Frac-Bretagne, Rennes, 17 nov. 2015 à 18h30.
Présentation de la performance.

Théâtre de la Comédie de Caen, 23 janvier 2016.
Exercice de parole  dans le cadre de l’exposition Contre-Formes (commissariat Audrey Illouz). Les documents-fantômes réalisés à partir des collections des Archives de la critique d’art sont ensuite exposés du 25 janvier au 1er avril.