LHOTE André (1885-1962)
André Lhote est un peintre et auteur d’écrits sur l’art, né en 1885 à Bordeaux et décédé en 1962 à Paris.
André Lhote expose pour la première fois au Salon d’automne en 1907 et au Salon des indépendants en 1908. Peintre cubiste, il participe également à l’exposition de la Section d’Or à la Galerie la Boétie en 1912. À l’occasion de l’Exposition internationale des arts et des techniques de 1937 à Paris, il réalise des peintures murales, La houille – les fours à coke et Le gaz.
André Lhote est un pédagogue qui enseigne la peinture à travers des conférences et, à partir de 1925, dans son académie parisienne, l’Académie Lhote, qui ouvre une filiale à Rio de Janeiro en 1952. Son travail pictural se mêle à celui de l’écriture théorique qui explique a posteriori la pratique, mais demeure secondaire pour l’artiste. Son premier écrit sur l’art paraît en 1912 dans la Revue de France et des pays français, alors qu’il est déjà reconnu en tant que peintre. Son intention est de répondre à des critiques dont sa peinture fait l’objet.
Quant à son article « Totalisme », publié en 1916 dans la revue L’Élan d’Amédée Ozenfant, il est un plaidoyer pour l’éclectisme pictural. En effet, bien que s’inscrivant dans le mouvement cubiste, André Lhote occupe une place ambivalente au sein de l’avant-garde française de la première moitié du XXe siècle, entre tradition et rupture. Il se positionne contre l’académisme, tout en critiquant parfois les avant-gardes, en particulier leurs polémiques et leurs manifestes. Il condamne tout particulièrement l’abstraction.
En tant que critique, il aborde des sujets variés et s’adresse à un public plus large dans ses contributions régulières à La Nouvelle Revue Française (La NRF) de 1919 à 1940. Il collabore à L’Amour de l’art (1920-1939), L’Art vivant (1925-1939), Les Cahiers d’art (1925-1930), ainsi qu’à des revues étrangères telles que Das Kunstblatt, Der Cicerone, Magazine of Art, Selection, Le Disque vert, Cahiers de Belgique et Revue du Caire. Il écrit également pour des quotidiens, dont Ce Soir. Entre 1912 et 1962, il publie des textes dans plus de 60 revues. Il faut également compter sur la publication d’ouvrages : La Peinture, le cœur et l’esprit (1933), Parlons peinture. Essais (1936), Traité du paysage (1939), Peinture d’abord (1942), une anthologie d’écrits de peintures De la palette à l’écritoire (1946), Écrits sur la peinture (1946), Traité de la figure (1950), À la recherche des invariants plastiques (publication posthume de 1967).