Un jour dans la mort de Sarajevo (VIDEO)

Synopsis : Film documentaire écrit et raconté par Bernard-Henri Lévy, réalisé par Thierry Ravalet en 1992. Le film prend le parti de raconter et faire ressentir le quotidien des habitants de Sarajevo pendant une journée de son siège, au moment de la guerre de Bosnie, en particulier celui de Nermina Zildzo, critique d’art (c’est d’ailleurs elle qui est à l’origine de l’envoi de la vidéo à Jean-Marc Poinsot). Le documentaire se compose d’images et d’entretiens tournés au sein de sa famille, et donne la parole à plusieurs résistants. Ces entretiens, nappés de coups de feu et d’explosions, témoignent de l’horreur vécu par les habitants de la ville. Ces passages sont entrecoupés de plans ou de séquences réalisés à la façon d’un reportage de guerre, avec beaucoup de mouvements de caméra et de plans courts, focalisés sur le conflit lui-même, les rues surveillées par les snipers, les bâtiments détruits, etc. Ces images sont renforcées par un commentaire en voix-off écrit et dit par Bernard-Henri Lévy, qui ne donne que peu d’informations sur le conflit lui-même, mais appuie en revanche l’horreur des situations, en redoublant les images par des descriptions sans équivoque. Le discours du film se concentre sur l’idée de mort, non seulement physique, mais également intellectuelle, multipliant les plans sur les bibliothèques détruites, et interrogeant les personnes censées protéger cet héritage. La conclusion tirée par Nermina Zildzo est que son peuple a perdu 90% de son héritage culturel en quelques mois, tout en se demandant si 10% peuvent suffire à sa survie. Elle revient alors sur la théorie du mal de Jean Baudrillard, en expliquant qu’elle s’illustre parfaitement dans son pays. Le film s’achève sur un appel à la raison des institutions européennes, qualifiées de responsables de ce massacre absurde.