Sandy Amerio : intégration, Farid au français, Zone tu (VIDEO)

Synopsis : La vidéo rassemble trois court-métrages de Sandy Amerio.
“Intégration” : Le film est un plan-séquence fixe. L’artiste projette sur un mur des diapositives de jeunes marocains, avant de venir se placer devant le faisceau de projection pour improviser des danses ou des mouvements saccadés visant à partiellement adopter la pose des personnes photographiées. Son corps et son ombre s’assimilent ainsi à l’image, laquelle se réfracte en partie sur son corps qui fait obstacle à la projection. En arrière-plan sonore, une radio passe des chansons de raï. Le film s’achève à la fin de l’émission radiophonique, sur une diapositive représentant un quai de gare, devant laquelle Sandy Amerio continue sa danse. (date de production : 1998). Durée : 13mn.
“Farid aux Français” : le film commence par un plan en mouvement qui se fixe sur une table dans un café, la caméra tournant avant même d’être totalement installée et prête à enregistrer. Un jeune homme s’apprête à s’asseoir, mais le plan est interrompu par un documentaire produit par Sony : “Comment filmer les personnes”, explicitant le choix de cadrage de la réalisatrice. Retour sur le jeune homme marocain, en plan fixe sans montage, qui parle de son pays, de sa fierté nationale, et de son lien à l’islam. Ce monologue est interrompu à nouveau par le documentaire Sony, mettant en lumière l’ennui des spectateurs devant un plan trop long. L’entretien avec le jeune homme continue, régulièrement interrompu par des plans hétérogènes et impromptus (arrêts sur image, extraits d’un film sur un chantier, dotés d’une voix-off en décalage).
Le film semble s’interrompre au bout de 10 minutes avec un plan sur le coq Pathé et le mot fin, mais l’entretien reprend, sur le même mode. Durée : 21mn. (le film utilise des images datant de 1998, mais est tourné en 1996).
“Zone tu” : La vidéo s’ouvre sur un homme chantant une comptine, immobile devant un hangar désaffecté. S’ensuit le titre du film, écrit à même le sol, avant que la caméra n’aille explorer le hangar dans lequel l’homme du début joue une musique enfantine avec un “tapis-piano” dont il appuie les touches avec les pieds. Plan suivant : l’homme devant un port. Panoramique dévoilant le décor. L’homme fait des sortes d’étirements, avant d’entamer une danse improvisée. La réalisatrice fait ensuite la même chose à son tour. Plan final fixe : les deux “personnages” dansent ensemble sur fond des mélodies jouées par le “tapis-piano”, tournant autour de celui-ci. Durée : 10mn.